Le conclave budgétaire du Gouvernement wallon vient de se terminer. Le solde brut à financer est annoncé sous le seuil des 3 milliards. Un signal que l’on se doit de considérer comme positif, après les différentes crises traversées (Covid, inondations, Ukraine, énergie) mais qui témoigne néanmoins d’une situation restant structurellement problématique. Ce Gouvernement et le suivant devront encore davantage pousser sur l’accélérateur des nécessaires efforts à fournir pour relancer la Wallonie sur la voie de la prospérité.
Sur base des chiffres présentés à ce stade par le Gouvernement wallon, le budget 2024 semble aller dans la bonne direction mais trop lentement, et ne pose pas encore suffisamment les bases d’une reprise en mains plus déterminée des finances publiques régionales.
Car oui, le retour à l’équilibre budgétaire brut est et reste bel et bien l’objectif à atteindre. Toutes les corrections comptables présentées n’y changent rien : les dépenses de la Région doivent, à terme et rapidement, correspondre au niveau de ses recettes.
Le Gouvernement doit également garder une attention particulière sur la hausse des taux d’intérêt et son impact à moyen terme sur la charge de la dette. Une perte de crédibilité des investisseurs par rapport à la gestion du budget des finances de la Wallonie provoquerait une hausse des primes de risques, accentuant davantage la hausse des taux d’intérêt et la charge de la dette.
A ce niveau d’information, l’UWE salue cependant l’engagement tenu par le Gouvernement de réaliser des économies structurelles, même si elles ne sont pas encore clairement détaillées. Ces économies ne peuvent évidemment toucher aux fondamentaux de la relance, largement portés par les entreprises. Davantage de clarté à cet égard serait nécessaire de la part du Gouvernement afin de pouvoir en apprécier toute la portée.
Pour l’UWE, il est impératif de préserver et développer le tissu économique, créateur d’emplois, de richesse et de recettes fiscales. En ce sens, le cadre d’accueil, de maintien et de développement des activités économiques de même que les aides et soutiens aux entreprises doivent absolument être préservés.
Que ce soit, pour ne citer que ces deux exemples, pour la réforme des aides à la formation ou pour celle des aides à l’investissement, le seul objectif doit être d’en faire de véritables leviers. Pour la première, un levier pour l’emploi et l’amélioration des compétences. Pour la seconde, un levier de maintien et de consolidation de la compétitivité de nos entreprises dans un environnement très concurrentiel.
Cécile Neven, CEO de l’UWE : « Le Gouvernement wallon envoie un signal certes positif avec ce budget 2024 mais qui n’est hélas pas suffisant pour rassurer pleinement sur l’état de nos finances publiques et sur la capacité de la Wallonie à faire face aux défis importants qu’elle doit relever. La Wallonie doit (re)prendre son destin en mains et enclencher une véritable révolution culturelle qui replace naturellement l’entreprise au cœur des solutions au bénéfice de notre prospérité collective.»
Contact presse :
Corinne Bodart 0477 427 856
