Risque de faillite ? 4 patrons wallons sur 10 n’excluent pas ce scénario !

Risque de faillite ? 4 patrons wallons sur 10 n’excluent pas ce scénario !

Dans son enquête hebdomadaire menée depuis le début de la crise du coronavirus auprès des chefs d’entreprises wallonnes, l’UWE constate que la situation est toujours extrêmement préoccupante. Depuis la publication du Point Conjoncturel le mois dernier, les problèmes liés à la liquidité des entreprises et à la continuité de leurs activités sont en effet venus noircir le tableau.

Notre enquête hebdomadaire montre une augmentation de la proportion des entreprises wallonnes qui sont directement touchées par la crise du coronavirus. Cet impact s’explique d’abord par une diminution significative de leur chiffre d’affaires. Près de 9 entreprises sur 10 voient en effet celui-ci chuter, et plus de la moitié annoncent une diminution supérieure à 50%. Cet impact négatif vient principalement de l’absence ou de la diminution de la demande (40% des entreprises) et de problèmes dans leurs chaînes d’approvisionnement (23% des entreprises).

Par conséquent, l’inquiétude grandit parmi les chefs d’entreprise : 1 entreprise sur 4 se dit très préoccupée par la crise actuelle contre 1 sur 5 la semaine dernière. Dans ce contexte, près de 4 chefs d’entreprise sur 10 estiment qu’une faillite à court terme de leur entreprise est une réelle possibilité, et cette proportion reste stable par rapport à la semaine dernière.

Un peu plus de la moitié des entreprises se montrent insatisfaites des mesures de soutien annoncées par les autorités et la principale demande complémentaire porte sur le besoin urgent d’un accès à des lignes de crédit plus larges.

Pour Olivier de Wasseige: « Les problèmes de liquidités au sein des entreprises wallonnes restent très préoccupants. Nombre d’entreprises ont des difficultés à payer leurs fournisseurs, ou à se faire payer par leurs clients. Il est dès lors absolument essentiel que l’accord annoncé entre les autorités fédérales et le secteur financier soit rapidement appliqué. Par ailleurs, une bonne articulation avec les mesures régionales est toujours aussi indispensable ».

En ce qui concerne le chômage temporaire, près de 60% des entreprises wallonnes interrogées y ont déjà recours (contre 50% la semaine dernière). Olivier de Wasseige rappelle que « la priorité reste bien entendu la santé de la population et des collaborateurs ». Mais, dans le même temps, il juge indispensable que les secteurs considérés comme essentiels et toutes les entreprises où les règles sanitaires peuvent être respectées puissent continuer à fonctionner au bénéfice de l’ensemble de notre pays. « Or, il manque aujourd’hui du personnel dans nombre de ces entreprises. Je rappelle que les personnes mises au chômage temporaire pour force majeure peuvent être engagées par un autre employeur jusqu’à la reprise de leur travail initial ».

Cette enquête sera à nouveau menée la semaine prochaine.

A propos de l'auteur

Benoît MINET

Marketing & Partnership Manager