Les entreprises doivent reprendre ou augmenter leurs activités, il y a urgence !

Les entreprises doivent reprendre ou augmenter leurs activités, il y a urgence !

Pour la 5e semaine consécutive, l’UWE a mené une large enquête auprès des entrepreneurs wallons. En mettant la santé et la sécurité de leur personnel au centre de leur priorité, les entrepreneurs espèrent un redémarrage des activités le plus rapide possible. Leur survie en dépend !

Comme le prouvent les résultats de l’enquête, l’heure est en effet à l’urgence pour éviter qu’une crise économique et sociale ne suive la crise sanitaire. Or, les prévisions se détériorent de semaine en semaine : désormais, moins d’une entreprise sur 4 (24%) estime qu’en cas de reprise aujourd’hui elle arriverait à retrouver une activité normale (75% à 100%). Quasiment la même proportion (22%) prévoit par contre une activité modérée (50% à 75%). Mais le plus grand nombre (44%) anticipe une activité au ralenti (de 0% à 50%), alors que pour 6% des entreprises, l’avenir semble bien sombre puisqu’elles s’estiment dans l’incapacité de reprendre une quelconque activité. On est donc relativement éloigné de la perspective d’une reprise en V, même si, éclair dans la grisaille, 4% des entreprises estiment qu’elles pourraient redémarrer avec une activité supérieure.

Pour Olivier de Wasseige, Administrateur délégué : « Actuellement 22% des entreprises wallonnes sont à l’arrêt, ce qui est catastrophique. Mais par conséquent 78% travaillent, même partiellement. On n’est donc pas non plus dans une situation d’arrêt total, où la reprise consistera à tout redémarrer, mais à amplifier le volume de travail dans nombre d’entre elles. Le déconfinement annoncé, même progressif, sera donc bienvenu, pour éviter que les problèmes financiers et de solvabilité ne s’aggravent ».

Une des tendances de l’étude hebdomadaire est que les entreprises trouvent les mesures de soutien public de moins en moins suffisantes en raison de la prolongation des mesures de confinement. Le risque de faillite a d’ailleurs augmenté. À noter que l’enquête s’est clôturée avant la décision du Gouvernement wallon d’étendre les primes de soutien à de nouveaux secteurs, comme l’UWE l’avait demandé.

Pour permettre cette reprise, de nombreuses entreprises se préparent aux nouvelles mesures de sécurité en réorganisant leur organisation du travail et en achetant des équipements de protection individuelle. Certaines vont même au-delà des recommandations du gouvernement afin de garantir la sécurité de leur personnel. Leur priorité est double : reprendre le travail mais surtout garantir une reprise en toute sécurité.

Olivier de Wasseige conclut : « Santé et économie sont indissociables, et on ne peut pas opposer les deux : si les collaborateurs sont en mauvaise santé, l’économie en pâtit ; mais si les entreprises sont en mauvaise santé, les collaborateurs, et même la population toute entière, en pâtiront. En effet, outre les risques d’approvisionnement dans des secteurs essentiels (alimentaire, distribution, transport, soins de santé, pharma, etc…), les personnes au chômage pour cas de force majeure risquent de perdre une partie de leurs revenus pendant de nombreuses semaines complémentaires. Il y a donc urgence : plus la reprise tarde, plus elle sera lente, avec un écart entre capacités de production et carnets de commande, entraînant inévitablement des vagues de licenciement ».

A propos de l'auteur

Benoît MINET

Marketing & Partnership Manager