Les trois régions ne paraissent pas être semblables face à la crise sanitaire. Alors que Bruxelles et la Flandre ont retrouvé leur niveau d’avant la crise depuis le début de l’année 2021, le constat est différent pour le Sud du pays. La courbe est malgré tout positive pour la Wallonie qui tend à se rapprocher de son niveau d’avant la crise.
Vassilios Skarlidis, Sales Manager SME chez SD Worx commente :« Il est assez clair que lorsque l’on analyse les chiffres du pourcentage des jours prestés, la Wallonie fait moins bien que les deux autres régions et c’est également le cas pour le chômage temporaire. Elle est à 5,20% de chômage temporaire, alors que Bruxelles et la Flandres sont respectivement à 3,6% et 3,36% ».
L’explication de cette disparité est multiple, toujours selon l’expert de SD Worx : « Il y a deux facteurs principaux qui expliquent cette différence. Le premier concerne les secteurs. Nous remarquons en effet que certains d’entre eux, plus actifs en Wallonie, sont plus touchés par les mesures mises-en-place par le gouvernement et donc plus impactés comme le secteur de l’imprimerie, le travail des métaux et la construction. La seconde est à chercher du côté du statut des travailleurs. Nous remarquons par exemple qu’il y a plus d’ouvriers en Wallonie qu’en Flandre. Le télétravail a permis à de nombreux employés belges de poursuivre leur activité professionnelle. Les ouvriers n’ont pas accès à ce dispositif ce qui les désavantage et qui explique cette disparité entre la Wallonie et les autres régions ».
Le Brabant Wallon a longtemps été la province avec un taux de chômage très au-dessus de la moyenne nationale. Cette tendance a commencé à s’inverser depuis le mois de février et confirme son redressement malgré un taux du chômage temporaire qui reste le plus élevé du pays suivi de très près du Hainaut et de Liège.
Le Hainaut est d’ailleurs la province qui reste le plus loin de son niveau d’avant la crise. Delphine Pitance, Directrice régionale PME Hainaut chez SD Worx confirme que « Le Hainaut n’a pas encore retrouvé le rythme d’avant-crise : les chiffres montrent qu’ils sont 5% en dessous. C’est énorme lorsque l’on sait que la moyenne nationale est de 0,7%. C’est également la seule région qui est en-dessous des 80% des jours prestés sur le mois de mars ».
Les chiffres nous permettent cependant d’être raisonnablement optimistes pour une majorité de secteurs. La moyenne du chômage temporaire est en diminution et le pourcentage de jours prestés à la hausse depuis le début de l’année.
Le prestataire de services RH SD Worx développe l’«Employment Tracker» pour donner un aperçu de l’impact du COVID-19 sur le marché de l’emploi en Belgique. Cet outil offre un aperçu du pourcentage de «jours ouvrés», de l’absentéisme, du chômage temporaire et de la prise de jours de vacances légales. Le plus grand calculateur de salaires de Belgique dresse ainsi un tableau pertinent des secteurs et des régions les plus touchés et les plus actifs. SD Worx se base sur les données salariales de 70.000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges, dont un tiers d’ouvriers et deux tiers d’employés, actifs dans divers secteurs et entreprises de tailles différentes. Ces résultats révèlent une tendance claire chez les employeurs du secteur privé.
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